La société Grapheal, portée par Vincent Bouchiat, son CEO, a remporté le prix « Start Up » lors des Innotrophées de la CCI le 26 juin dernier, les trophées de l’innovation sur le bassin grenoblois.
200 personnes étaient réunies à la CCI pour cette remise des prix lors de la soirée anniversaire des 10 ans de cette manifestation. Parmi les nominés, figurait également Pir2, avec son projet de développement d’un robot d’assistance à la radiologie interventionnelle compatible avec le scanner et l’IRM.
Parmi 27 candidats en lice dans cette catégorie « start up », la société Grapheal avec son innovation sur les pansements connectés pour la prise en charge des plaies chroniques s’est bien démarqué.
Grapheal adresse le problème des plaies chroniques, celles des pieds diabétiques et des ulcères veineux qui mènent parfois à l’amputation et bien souvent impactent la vie des patients et le travail des soignants durant des années. Le problème de l’observance des traitements sur ces très longues durées et de la multiplication des acteurs impliqués lors du parcours de soin amène à des problèmes de suivi pour patient et soignants. Ces difficultés aboutissent trop souvent à des complications et sont ainsi responsables de plus de 500 000 amputations par an dans le monde.
La technologie de Grapheal permet d’intégrer, au sein d’un pansement, une couche bio-compatible , ultrafine et flexible d’électronique embarquée. Cette électronique placée au contact même de la plaie intègre des capteurs d’infection dans la plaie et permet l’électrostimulation. La technologie Grapheal donne à tout pansement du marché la performance de ces fonctionnalités électroniques, en restant abordable et ergonomique.
Grapheal propose donc un véritable pansement intelligent synchronisé à un écosystème de traitement et transmission aux soignants des données qui en sont issues. Leur permettant ainsi d’adapter les traitements en fonction de l’observance et de l’évolution de la plaie et de les alerter en cas d’infection. Ce pansement s’intègre ainsi dans des plateformes de télémédecine en cours d’émergence ces dernières années.
Parmi les nominés de cette catégorie, figurait PiR2, porté par son CEO, Bertrand Perrin, sur le développement d’un robot d’assistance à la radiologie interventionnelle compatible avec le scanner et l’IRM.
La radiologie interventionnelle est aujourd’hui un champ majeur d’innovation, à l’interface de l’imagerie et du geste diagnostique / thérapeutique. Son impressionnant développement répond à une forte demande sociétale d’aller vers des traitements de plus en plus efficaces, mais aussi de moins en moins invasifs pour le patient. PIR2 développe un robot (Light Puncture Robot) d’assistance à la radiologie interventionnelle compatible avec le scanner et l’IRM. Il s’adresse aux radiologues dans les hôpitaux équipés d’IRM et de scanner pour pratiquer la radiologie interventionnelle. Le robot insère l’aiguille sous la direction du clinicien, ce qui lui permet de réduire le temps d’intervention, l’irradiation du patient tout comme celle du clinicien. Il permet une augmentation de la précision, de la répétabilité des gestes et réduit la courbe d’apprentissage des actes de radiologie interventionnelle.
Le robot LPR est issu d’une collaboration de plus de dix années entre chercheurs du laboratoire TIMC-IMAG et radiologues du CHU Grenoble Alpes. Ces derniers ont émis le souhait de pouvoir utiliser un outil pour les gestes de radiologie interventionnelle percutanée, en pleine croissance ces dernières années en remplacement de certains gestes chirurgicaux.
Ces gestes consistent à positionner et insérer une ou plusieurs aiguilles à travers la peau du patient, afin de procéder à un acte diagnostique (biopsie de tissus potentiellement cancéreux) ou thérapeutique (une ablation de tumeurs ou l’injection de ciment dans une vertèbre par exemple).
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